C’est en deux gros volumes que la Société archéologique de Namur publie l'essentiel de la thèse que Marc Ronvaux a soutenue pour l'obtention du titre de docteur en Sciences juridiques (UCLouvain).

Il s’agit d’un ouvrage de référence qui relève le difficile défi de présenter à la fois une étude exhaustive des subtilités de cette matière juridique tout en lui donnant chair et esprit par le recours à de nombreux exemples puisés dans les immenses archives inexplorées auxquelles l’auteur a eu accès.

Si l’abord semble ardu – et la matière l’est sans conteste – la lecture n’en est pas moins passionnante. Sans doute faudra-t-il au lecteur non spécialisé picorer de-ci de-là au gré de ses centres d’intérêt ou accorder plus d’attention à la deuxième partie consacrée à la pratique du droit privé. Tandis que le chercheur gardera précieusement ces ouvrages sous la main comme référence inégalée à ce jour.

Marc Ronvaux le reconnaît dans son avant-propos : "Sans doute la matière est-elle austère : une recherche sur la peine de mort, la torture (…) parle plus directement à qui s’intéresse à la vie des hommes dans la société ancienne que ne le fait l’étude des mécanismes de la rente ou de la dévolution des fiefs". Il nous offre cependant une clef de lecture : "Même pour le grand public, et au-delà de la technicité d’une bonne part des pièces, les dossiers de procès, colorés de la manière de parler du temps, peuvent s’avérer passionnants par leur caractère narratif, proche de l’histoire des gens, de leurs passions, de leurs intérêts et de leurs travers, révélateurs d’un éternel éminemment humain".

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